Genre de sciences

Avec le projet "Genre de sciences", Centrale Méditerranée agit depuis 2015 pour davantage d'égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes.
Elèves projet genre de sciences

Enjeux

Les jeunes femmes sont sous-représentées dans les études scientifiques et techniques. Ce constat commence dès le secondaire. En 2021, d’après la publication du Ministère de l’Éducation nationale, si les filles sont majoritaires dans la filière « mathématiques - SVT » (58%) en terminale, elles ne sont plus que 35% en « mathématiques – Physique-chimie », 13% en « mathématiques – sciences de l’ingénieur », et 11% en « mathématiques – Numérique, sciences informatiques ».

De manière générale, la réforme du lycée a conduit à une baisse des effectifs féminins de terminale dans les sciences.

Cette tendance se retrouve dans les chiffres de l’enseignement supérieur aujourd’hui. Si la parité est quasi respectée dans les filières scientifiques, on constate d’importants déséquilibres concernant la répartition femmes-hommes par discipline : les étudiantes ne représentent que 17.9% des effectifs en master informatique, 23% en master mathématiques et applications et 24.5% en master physique.

Le sexe et les stéréotypes de genre qui y sont associés influencent donc fortement le choix des filières d’études, comme le démontre l’état de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation en France, dressé chaque année par le MESRI.

Centrale Méditerranée n’échappe pas à ce phénomène : environ 34% de filles intègrent l’École chaque année. Cette faible représentation féminine au sein des effectifs de l’école continue de renforcer la volonté d’agir de Centrale Méditerranée en faveur de l’équité éducative.

Initié en 2015, le projet Genre de sciences vise à faire découvrir les métiers et débouchés possibles dans les  filières scientifiques et techniques, en montrant que jeunes hommes et  jeunes filles y ont toute leur place.

L'action

De nombreux stéréotypes, notamment de genre, affectent l’image des filières scientifiques et techniques, influençant les choix des élèves du secondaire lors de leur orientation. C’est pourquoi garçons et filles vont majoritairement s’orienter vers des professions en « accord » avec leur genre (les garçons vers des professions dites « masculines » et les filles vers des professions dites « féminines »). Ces choix sont donc sans corrélation avec les besoins du marché ou les capacités des élèves.

Le projet « Genre de sciences » à pour objectif général de sensibiliser les publics collégiens et lycéens sur la question des stéréotypes de genre, les représentations genrées des élèves et l’égalité femmes-hommes.

Le projet vise à :

  • Faire évoluer les représentations sexuées des élèves, collégien·ne·s (4e et 3e) et lycéen·ne·s (2nde) de REP et REP+.
  • Assurer la promotion d’une culture de l’égalité entre les filles et les garçons et susciter le questionnement sur les stéréotypes de genre, en particulier dans les choix d’orientation.
  • Lutter contre l’autocensure des filles qui se manifeste lors de leurs choix d’orientation et de leurs futures carrières professionnelles.
  • Ouvrir le champ des possibles des collégien·ne·s et lycéen·ne· s et élargir leurs perspectives professionnelles, en renforçant leur ambition et la confiance en elles des jeunes filles.
  • Sensibiliser les élèves-ingénieur·e·s aux questions d’égalité femmes - hommes.

En pratique

Le projet est mis en œuvre autour de trois volets :
 

Étape 1 : La formation des étudiant·e·s

Les étudiant·e·s de Centrale Méditerranée intéressé·e·s par le projet s’engagent auprès du Labo sociétal.

Leur mission : animer des ateliers auprès des jeunes, collégien·ne·s et lycéen·ne·s de REP et REP+.

Le Labo sociétal propose : une formation théorique sur les stéréotypes de genre avec une chercheuse en sciences sociales, et  une formation pratique aux outils pédagogiques pour animer les séances.
 

Étape 2 : Des ateliers de sensibilisation pour les jeunes

De nombreux stéréotypes de genre affectent l’image des filières scientifiques et techniques, influençant les choix des élèves du secondaire lors de leur orientation. Ainsi, les ateliers animés par les élèves-ingénieur·e·s dans les collèges et lycées visent à déconstruire ces stéréotypes de genre qui impactent les choix d’orientation.

Une mallette pédagogique, construite avec Les petits débrouillards, permet d’aborder le phénomène de la catégorisation, les stéréotypes de genre, les filières d’orientation, les relations femmes-hommes, via diverses activités. Chaque atelier dure 4 heures (deux fois deux heures).

Depuis 2023, des ateliers autour du parcours scientifique de doctorantes de laboratoires de recherche partenaires de Centrale Méditerranée sont également proposés (atelier de 2 heures).
 

Étape 3 : un évènement annuel

Pour clôturer le projet, un évènement est organisé au sein de Centrale Méditerranée.

Au programme : ateliers sur les stéréotypes et rencontres inspirantes avec des professionnelles, doctorantes et étudiantes issues de filières scientifiques.

Chiffres clés

365 élèves

ont suivi les ateliers Genre de sciences en 2024

93 élèves

ont participé à l’évènement Genre de sciences en 2024

19 étudiant.es

formé·e·s aux stéréotypes de genre et à l’animation pédagogique

9

doctorantes et professionnelles impliquées en 2024

2460 élèves

sensibilisé·e·s aux stéréotypes de genre et à la mixité professionnelle (depuis 2015)

Le public

Centrale Méditerranée poursuit son engagement auprès des élèves issu·es des quartiers de la politique de la ville, où le stéréotypes et normes de genre sont davantage ancrés et renforcés.

Le projet « Genre de sciences » touche jusqu’à 350 bénéficiaires chaque année, des collégien·ne·s et lycéen·ne·s de REP et REP+.  

Une attention particulière est portée aux élèves de 3e et de 2nde, qui sont des années charnières pour les choix d’orientation scolaire.

Une autre cible du projet est également les élèves-ingénieur·e·s, qui sont sensibilisé·e·s et formé·e·s aux stéréotypes de genre, et impliqué·e·s dans une démarche éducative auprès des jeunes.

Les partenaires

Le projet est soutenu par le Ministère chargé de la Ville, par la Préfecture de Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, et par la Région Sud.