Nos étudiants participent à l'édition 2022 des Entrep'

Cette année, quatre étudiants de notre école ont décidé de présenter leur projet entrepreneurial aux Entrep’. Un événement régional et national pour s’entraîner à la création d’entreprise en testant son idée avec une équipe composée d’étudiants ou de jeunes diplômés, le tout en étant encadré par des coachs et d’autres entrepreneurs de novembre à mai. Olivia, Arno, Marion et Henri, les quatre porteurs de projet de Centrale Méditerranée, nous ont parlé de leurs idées et de leur rapport à l’entrepreneuriat alors qu’ils commencent tout juste l’aventure. Bonne chance à eux quatre !

Portraits de 4 étudiants
 

Olivia Le Galloudec Qui es-tu ? 

J’ai 19 ans, je viens de Bretagne, à côté de Rennes. Avant de faire ma rentrée à Centrale, j’étais en prépa intégrée à l’école de chimie de Rennes. Je suis arrivée sans vraiment savoir ce que je voulais faire, ni quelle ingénieure, je souhaitais être. 

Te rêvais-tu entrepreneure avant d’intégrer Centrale Méditerranée ?

Depuis des années, j’ai un carnet qui s’appelle « idées » pour noter tout ce qui me passe par la tête. Des idées de projets comme des idées sur l’organisation de mon cinquantième anniversaire ! Quand nous avons eu la présentation des alternances, en début d’année, je ne savais pas quoi choisir. Quand j’ai assisté à la présentation du parcours entrepreneuriat, au début, je n’écoutais pas trop... Et tout à coup, ce que j’ai entendu a attiré mon attention, je me suis dit « c’est fou on peut prendre une idée et en faire un vrai projet ». J’ai trouvé ça dingue, ça a littéralement illuminé ma journée. Dans mon entourage, ma marraine et ma voisine sont à leur compte mais je n’avais pas vraiment parlé entrepreneuriat avec elles avant mon arrivée ici. Ce n’était pas une carrière à laquelle je me destinais avant d’en entendre parler à Centrale. 

En quoi consiste le projet que tu portes aux Entrep’ ? 

Il y a quelques semaines, je me suis souvenue d’une idée que j’avais notée dans mon carnet en mai 2022 : une attraction autosuffisante en énergie dans un parc. J’aime beaucoup les parcs d’attraction, notamment les montagnes russes d’Europa Park en Allemagne. Les manèges qui se résument à tourner dans tous les sens et à me donner envie de vomir, ce n’est pas mon truc mais les montagnes sont plus intéressantes dans le rythme qu’elles offrent à ceux qui y montent. 

De qui se compose ton équipe ? 

Lors de la première soirée, j’ai réussi à constituer une équipe de cinq personnes pour porter ce projet. Nous sommes deux étudiantes de Centrale, une personne des Mines de Saint Étienne à Gardanne, une personne en fac de droit à Marseille et une personne en école de commerce à l’ESSCA à Aix-en-Provence. 

Ce travail d’équipe est génial. Pour le moment, on réfléchit aux trois axes que nous souhaitons développer : utiliser moins d’énergie pour l’environnement, faire des économies d’énergie pour les parcs d’attraction et permettre aux parcs de se renouveler et d'avoir une nouvelle attractivité. 

Arno DutraQui est-tu ?

J’ai fait une prépa en région parisienne et je suis entré à Centrale, je suis désormais en 3e année en spécialisation Intelligence artificielle. C’est un peu spécial mais moi je ne me vois pas ingénieur, je me vois un peu tout en même temps. J’ai choisi une école généraliste pour m’ouvrir le plus de portes possibles. En entrant à Centrale, je me suis rapidement investi dans l’association Farigoule. Cela m’a même donné envie d’approfondir mes connaissances et donc je me suis lancé dans une licence de musicologie depuis deux ans.

J’ai fait une année de césure en partie avec une fanfare créée avec deux autres étudiants centraliens de Nantes et une étudiante de la technische universität darmstadt. Nous sommes partis en road trip en Europe de l’Est pour y dispenser des cours de musique à des enfants via des associations et écoles locales et pour se produire dans des bars, rues et dans un festival. Bref, la musique a été une belle découverte de l’école.  

Quel est ton projet ? 

En études de musicologie, je me suis rendu compte qu’il fallait prendre des notes et ensuite écrire des notes sur une partition. Soit on utilise deux papiers différents, soit on passe un temps fou à vouloir tracer des lignes différentes pour faire des portées. Je me suis dit : « Pourquoi ne pas simplement faire un papier qui puisse faire les deux à la fois ? » Ce serait plus simple et ça ne ferait pas de gâchis. 

Au collège, les élèves doivent investir dans un cahier avec des carreaux d’un côté et des portées de l’autre. On utilise quatre pages en quatre ans ! Si on change le format de papier, on résout le problème avec une solution low tech. Mon projet s’adresse à tous les étudiants en musicologie, à tous les élèves de collège et plus largement à toutes les personnes susceptibles d’utiliser du papier musique. L’objectif c’est d’être comme Canson pour le papier à dessin, le leader pour du papier musique. 

Mon équipe pour les Entrep’ se compose de deux autres personnes : une autre étudiante de Centrale Marseille et un étudiant en licence de musicologie. 

Quel est ton rapport à l’entrepreneuriat ? 

J’ai un peu toujours été entrepreneur. Quand j’étais au collège pour jouer à Minecraft au lieu de jouer sur un serveur, je développais un serveur pour avoir ma propre structure. En prépa, j’avais eu un autre projet, pour toutes les démonstrations à faire en mathématiques, j’avais commencé à développer un outil informatique qui puisse vérifier si une démonstration était juste. 

Marion Cercley ScionQui es-tu ?

J’ai 23 ans et je suis en 3e année à Centrale. Avant d’y entrer, j’ai fait une prépa MPSI/MP étoile au lycée du Parc à Lyon près de là j’ai grandi. Je voulais intégrer une école généraliste car je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire. 

En parallèle de ton diplôme d’ingénieur, tu as suivi une autre formation…

En césure, l’année dernière, j’ai passé un CAP pâtisserie. J’ai toujours aimé la pâtisserie, j’en ai beaucoup fait chez moi, avec mes parents, ma grand-mère. J’ai eu besoin de savoir si c’était quelque chose que je voulais faire professionnellement ou si c’était juste une passion à côté. Je me suis rendu compte que c’est un métier qui demande beaucoup de sacrifices. Les horaires sont très contraignants notamment si on veut voir ses amis ou avoir une vie de famille. En fait ce qui m’intéresse dans la pâtisserie, c’est réfléchir à une recette, à la partie visuelle, la production me plaisait moins. 

Ce CAP t’a inspirée un projet entrepreneurial ?

J’ai vraiment aimé le travail que je faisais l’année dernière. C’est pour ça que j’ai décidé de le mettre en pratique dans mon projet des Entrep’. L’idée c’est de monter un laboratoire de pâtisserie qui proposerait une gamme adaptée à tout type de régime alimentaire. Par exemple, des gâteaux avec une teneur en sucre réduite ou des alternatives au sucre pour les personnes diabétiques mais aussi sans les 14 allergènes qu’il faut toujours mentionner sur les étiquettes. Des produits adaptés qui seraient vendus dans des pâtisseries qui n’ont pas ce type de produits ou via les réseaux de Biocoop, Naturalia qui ont une clientèle intéressée. 

Je ne sais pas si je poursuivrai l’aventure entrepreneurial au-delà de l’école. Mais je trouve ce parcours très formateur. L’entrepreneuriat ce n’est pas juste de développer une idée qui nous plaise et de travailler sans chef au-dessus de nous. Il y a des contraintes qu’on ne voit pas forcément tout de suite. On apprend aussi beaucoup de choses sur le marketing, sur les relations avec les clients et ça me servira forcément dans la suite. Le travail en équipe aide aussi beaucoup. Nous sommes quatre à travailler sur ce projet : une autre étudiante centralienne, un étudiant dans l’agroalimentaire d’Aix-Marseille Université et un étudiant de La Plateforme. 

Une recette sur laquelle vous travaillez actuellement ?

Avec Clara, l’autre étudiante centralienne en parcours entrepreneuriat, on a essayé de réaliser une tarte au citron meringuée sans allergène. Pour l’instant, elle est très bonne mais elle n’est pas très jolie. Faire une meringue sans œuf, ce n’est pas facile ! 

Henri ChanzyQui es-tu ?  

Je viens de Paris, j’ai 21 ans. J’étais en prépa au lycée Stanislas. Je suis en deuxième année à Centrale et en alternance entrepreneuriat depuis le semestre 6. 

Le projet sur lequel je travaille depuis le début, c’est de lancer une plateforme de e-commerce pour les commerces de proximité. Le but est de regrouper les commerçants dans une même application où les clients retrouveront tout ce qui se vend autour d’eux avec la convivialité du commerce de proximité. Ils pourront commander et ensuite aller chercher leurs achats chez leurs commerçants. 

D’où vient cette idée ?

Cette idée, c’est ma mère en 2006 qui l’a eue. Cette année-là, elle avait monté une entreprise qui s’appelait Proxecom. Elle a travaillé avec un laboratoire de recherche et une junior entreprise, des stagiaires et consultants, et embauché une personne pour l’épauler. Elle avait lancé le premier marché e-commerce de proximité en 2009, mais par manque de moyens, elle a dû arrêter ce projet.

Quand j’ai fait ma rentrée à Centrale et que j’ai vu la présentation de Françoise Perrin sur l’alternance entrepreneuriat, j’ai tout de suite pensé à ce projet. J’avais toujours gardé en tête qu’il fallait le tenter un jour ou l’autre à nouveau. Je pensais que les parcours universitaires de ma sœur et de mon frère, en commerce et en informatique, les inciteraient à le faire. Finalement c’est moi qui m’en charge ! Ma mère a regretté de devoir mettre fin à Proxecom car ce projet très innovant en 2006 aurait pu marcher comme de nombreuses autres plateformes Uber, Doctolib, La Fourchette, AirBnB. Alors, je me suis lancé !

Après 9 mois de travail, je travaille maintenant sur un protoype de l’application. J’espère finir une appli maquette d’ici la fin de l’année pour la faire tester à des commerçants. Je veux lancer le projet d’ici juin. Pour plus de réactivité, j’utilise du «no code» pour bâtir mon application.

Comment a réagi ta mère ?

Cela lui fait plaisir. Elle me conseille de temps à autre en mettant à profit son expérience sur le sujet. Elle est ingénieure informatique de formation. Dans son temps libre, elle m'aide en codant une version plus industrielle que mon prototype en « no code », me permettant ainsi d'être entièrement propriétaire de l’application sans dépendre d’un fournisseur externe. Ce pourrait devenir une histoire de famille parce que mon frère qui se spécialise en informatique songe à rejoindre le projet.

Ton projet est bien avancé, quel est ton but aux Entrep’ ? 

Un étudiant des Arts et métiers d’Aix vient de rejoindre l’équipe pour les Entrep’. J’aimerais encore qu'une 3e personne nous rejoigne. Le but des Entrep’ pour moi, c’est d’essayer d’avancer vite avec des coachs et des partenaires dynamiques sur des projets innovants. J'ai déjà présenté le mien à plusieurs concours et ai reçu le 2ème prix du Concours Projets Innovants au FOCEEN il y a un mois. Je veux maintenant profiter du momentum... 

 

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