La chaire Finprotect

La Chaire industrielle Finprotect a mené une réflexion scientifique de premier plan sur le traitement des données financières, en mettant l'accent sur leur protection et leur valorisation.

Sous la direction de Dominique Henriet, professeur émérite de ce domaine, cette Chaire a permis à Centrale Méditerranée de renforcer ses partenariats, et nourrir les réflexions, en termes de recherche et de maquette pédagogique.

Présentation d’un partenariat clé.
Rencontre avec la fondation Crédit Agricole

Contexte

Le 14 décembre 2018 le Crédit Agricole Alpes Provence et Centrale Méditerranée signaient une Chaire de Recherche et d’Enseignement de son nom FINPROTECT.

Portée par la Professeur Dominique Henriet, Docteur en Mathématiques appliquées, statisticien et économiste et co-portée par le Professeur Renaud Bourlès, FINPROTECT a permis de développer un pôle de réflexion, de recherche et d’enseignement autour de la thématique de la protection et de la valorisation des données en finance

Parties prenantes

La Chaire a aussi permis de créer une espace de rencontre pour de nombreux acteurs, entre autres : Aix-Marseille School of Economics (AMSE), le laboratoire de recherche commun d'Aix-Marseille Université du CNRS, l'École des hautes études en sciences sociales, la Fintech* WeeFin, le leader du monde du conseil PriceWaterhouseCoopers PwC, ou encore l’assurance Axa.

Pour Renaud Bourlès, "ce type de Chaire avec une école comme Centrale Méditerranée est un excellent levier pour une entreprise qui cherche à démontrer son engagement envers son territoire et ses acteurs. C'est une synergie gagnant-gagnant où, une banque en l’occurrence, montre qu’elle est à la pointe de l'innovation, tout en permettant à l’école de bénéficier d’échanges riches pour faire grandir ses élèves et sa propre conception des disciplines".

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*Fintech : contraction des mots « Finance » et « Technologie », le terme « FinTech » désigne des entreprises innovantes, proposant des services aux consommateurs dans le secteur bancaire et financier, grâce à l’emploi intensif de technologies numériques.

Renaud Bourlès

Enjeux et objectifs

Le monde des cryptos a payé plus d’amendes que le reste du système financier en 2023” titre le Courrier International.

Elles ont été sanctionnées à hauteur de 5,8 milliards de dollars (5,3 milliards d’euros) pour leur laxisme dans les contrôles anti-blanchiment et dans le suivi des comptes de leurs clients, et “pour ne pas avoir respecté” les règles relatives à la criminalité financière. 

En parallèle dans La Tribune, on apprend qu’aux États-Unis 1,2 milliard de dollars ont été extorqués en 2021 par des gangs spécialisés dans le rançongiciel.

Qu’elles permettent de détecter des risques cyber, qualifier une clientèle ou innover, les données sont toujours plus importantes dans les instances décisionnelles, comme dans notre économie au sens large.

Évidemment, les institutions bancaires sont particulièrement concernées par des données sensibles à la volumétrie importante. Justement, la Chaire FINPROTECT a permis d’organiser un colloque international dans les murs de l’école pour avancer sur ces problématiques.

Les perspectives liées au colloque international dans la finance

Le colloque international s’est articulé autour de 2 sessions scientifiques qui principalement visaient à élucider les questions suivantes : 

  • Pourquoi récupérer les données financières ?
  • Une fois qu’on les possède, comment les exploiter au moyen de modèles prédictifs ?
  • Et enfin : comment les protéger ?

L'évolution constante des modèles prédictifs (permettant notamment d'accompagner les décisions d'octroi de crédit, d'investissement ou de contrôle) dans le secteur financier, soulève d’importantes questions sur leur stockage, leur coût, leur utilisation, et leur protection.

Parallèlement, l'utilisation intensive des données et leur monétisation soulève encore d’autres enjeux éthiques et environnementaux majeurs.

Et du côté des assurances ?

Le nombre de sinistres liés au cyber-risque remontés à l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) a augmenté de 400% entre 2019-2020, et aucun secteur n’est épargné.

Dans ce contexte, les compagnies d'assurances jouent un rôle central d’atténuation des risques. 

Toutefois, évaluer ce risque, demeure un défi complexe en raison de son évolution constante, tant sur le plan technologique que comportemental.

La quantification de l'impact économique est entravée par le manque de données historiques fiables et la difficulté à collecter des informations complètes qui sont soient :

  • Dissimulées par les victimes elles-mêmes qui craignent pour leur réputation.
  • Ou qui échappent tout simplement aux radars des entreprises. Ces dernières ne se rendant pas comptent qu’elles ont été piratées.

L'évaluation actuarielle du risque cyber nécessite une modélisation précise et robuste ainsi que des bases de données fiables, constituant un enjeu scientifique et sociétal absolument majeur.

Les apports pour l’école

Les retombées de la Chaire se manifestent à plusieurs niveaux. D’abord, elles offrent des opportunités de stages et d'emplois : “les partenaires de l’école sont revenus vers nous pour mener des projets et plusieurs élèves ont continué leur apprentissage par la recherche dans le domaine de la Chaire” explique Renaud. 

FINPROTECT a favorisé également l'interaction entre chercheurs et praticiens, renforçant ainsi les liens entre l'établissement et le monde professionnel.

Stage accueil

Quand une chaire fait bouger les lignes d’une maquette pédagogique

Surtout, cette Chaire a accompagné une évolution de la maquette pédagogique de Centrale Méditerranée vers une plus grande prise en compte des problématiques, liées aux données et à leur analyse dans l'option Finance. « On est passé d’une option qui se concentrait avant tout sur les mathématiques et le management, à quelque chose qui soulignait davantage le rôle crucial des datas et la manière de les analyser » explique Renaud Bourlès.

Elle permet aux élèves qui se destinent à faire carrière en tant que Data scientist, Data engineer ou encore Data analyst officer, de concrétiser leur projet professionnel

Aujourd'hui, l’option est toujours fortement plébiscitée : 60 élèves sur 230 par an, choisissent de suivre DDEFI (pour données et décisions économiques et financières), soit un quart des effectifs. Un chiffre qui met en lumière l'enthousiasme des élèves, futurs experts capables de relever les défis complexes du monde financier moderne.

Contacts

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Service des relations et partenariats entreprises

Centre de relations étudiants-entreprise de l’École

Renaud Bourlès

Renaud Bourlès

Professeur d'Université,
Responsable de l'unité d'enseignement Economie-Gestion,
Responsable de l'option de 3e année "Données et décisions économiques et financières".

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