Centrale Marseille : quand les sciences s'interconnectent avec l'art et la biodiversité

Centrale Marseille en partenariat avec le nouveau musée Subaquatique de Marseille

Le Musée Subaquatique de Marseille est la première entité du genre à avoir été créée en France ! Lieu atypique de la citée phocéenne, il attire la curiosité des plongeurs, des riverains, des touristes, de la faune et flore aquatique et maintenant, des ingénieur.e.s ?

Profitant de l’opportunité offerte par la mise en place de 10 nouvelles sculptures, un groupe d’élèves de 2e année, encadrés par Fabien Lemarchand, enseignant-chercheur à l’École centrale de Marseille, travaille à relever un défi artistique et technologique pluridisciplinaire : installer un système de capteurs et une caméra sur l’œuvre « Résilience » de Thierry Trivès. L’immersion de cette statue connectée est prévue le 8 juin 2021, lors de la Journée Mondiale de l’Océan.
Ce projet porte les ambitions scientifiques, culturelles, environnementales et pédagogiques du Musée et de ses collaborateurs.

L’open data, un soutien à la cause écologique ?

L’œuvre de Trivès permet d’attirer les amateurs de l’art qui n’ont pas peur de se mouiller, mais également le grand public et les scientifiques par le module développé par des centraliens et centraliennes.

Un système étanche, développé par des centraliens de 2e année, va être installé dans la statue et permettra à toute personne de se connecter aux capteurs et à la caméra. Une application mettra à disposition les données recueillies par les capteurs ainsi que la rediffusion vidéo en direct sur toute la planète.

Grâce à un logiciel chargé d’interpréter et fusionner les données, « Résilience » devient alors un terrain d’études et d’observations ouvert à tous, pour le suivi de la biosphère.  Ainsi l’open data permettra aux chercheurs d’exploiter les données pour des études de la biosphère subaquatique méditerranéenne.

Pour accompagner ses données scientifiques par des visuels plus tangibles, une caméra HD sera également mise dans le module étanche. Un système de captation assura la visibilité en fonction de la luminosité. Grâce aux travaux des étudiants de Centrale Marseille, vous pourrez bientôt vous connecter à n’importe quelle heure pour vous émerveiller devant le récif artificiel et ses habitants aquatiques.


Photo de Charlotte Trivès
31 mars 2021 : réunion d'étape réunissant tous les protagonistes du projet

 

Grâce à une étroite collaboration de Centrale Marseille avec la Société Seven Seas ingénierie sous-marine (Thierry Dubourdieu-Rayrot) et le Musée subaquatique de Marseille (Antony Lacanaud fondateur et directeur et Chloé Sauvalle, muséographe) le site a été pensé pour s’assurer que l’installation et les usages du musée n’affecteraient en rien l’habitat naturel qui l’entoure.
Les artistes comme Thierry Trivès et Mathias Souverbie ont constitué les sculptures en matériaux fabriqués à partir de ciment marin recyclé au pH neutre. Ainsi, ils ne polluent d’aucune manière l’environnement.
Leurs œuvres ont même été conçues pour créer des espaces habitables (zones concaves et surfaces rugueuses) pour protéger ces futurs habitants aquatiques et pour faciliter la formation d’un récif artificiel.

Le module, encapsulé par un tube d’aluminium, contiendra de multiples capteurs, comme des capteurs de température océanique, de pH, de salinité, de taux d’oxygène et de turbidité. 
Ils permettront de suivre les changements de la biosphère subaquatique locale et l’impact du réchauffement climatique. N’oublions pas que les écosystèmes marins sont extrêmement sensibles aux changements d’oxygène, de salinité, de pH et de température.
 

Le musée, localisé à 100m de la plage des Catalans, immerge les statues à 5m de fond. La visite du musée est libre et se fait sous la responsabilité des usagers.

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cp_-_statue_connectee.pdf
(PDF 216.25 Ko)

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