École

[#8mars] Quatre questions à… Mila Guérin, élève ingénieure de deuxième année

Centrale Marseille participe à la Journée internationale des droits des femmes. Toute cette semaine, nous vous présentons quatre personnalités qui font la richesse de Centrale Marseille, une école à impact, inclusive et qui agit pour l’égalité.Nous profitons de cette journée pour saluer et exprimer notre infinie reconnaissance envers toutes les femmes, et leurs soutiens, qui ont fait avancer et continuent de faire progresser l’égalité et la paix. Toutes et tous ensemble, nous avons un monde à transformer. 

Interview de Mila Guérin

👋 Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
 

Je me suis engagée au sein de plusieurs associations citoyennes. J’ai été responsable de Fémin’ISF Provence, le pôle féministe d’Ingénieurs sans frontières Provence. J’ai œuvré pour les Cordées de la Réussite, notamment au sein de l’association centralienne de tutorat Échanges Phocéens. J’ai aussi participé aux ateliers Genre de sciences, qui visent à sensibiliser les collégiens et lycéens aux stéréotypes liés aux genres par le prisme de l’orientation et des métiers, entre autres. 
 

Portrait de Mila Guérin
 


🌄 Quelle réflexion vous inspire le thème retenu cette année pour la journée du 8 mars : « l’égalité aujourd’hui pour un avenir durable » ?
 

Ce thème invite à réfléchir au lien entre les luttes sociales et écologiques, qui sont de plus en plus au centre des discours actuels.

En tant qu’étudiante en école d’ingénieur·e·s, je m’interroge sur ma responsabilité dans la construction d’un avenir soutenable dans lequel l’enrichissement et le bonheur des uns ne se fait plus au détriment des autres.

Le dernier rapport du GIEC, paru ce 28 février, mentionne ces inégalités. Il observe que le changement climatique affecte davantage les femmes, les enfants, les personnes âgées, les populations autochtones, les groupes socialement marginalisés ainsi que les ménages à faible revenus.

Atteindre l’égalité implique de ne plus hiérarchiser les vies humaines. L’égalité permettrait de donner aux enjeux climatiques la place politique et médiatique qu’ils méritent : une place centrale. L’égalité permettrait aussi de mettre en place des mesures plus justes et inclusives en matière écologique, qu’on peut espérer les plus efficaces possibles. 


💪 Quel est votre modèle féminin ?
 

J’admire beaucoup Ginette Kolinka pour son courage immense à raconter aux jeunes générations son histoire, celle de sa déportation à Auschwitz-Birkenau pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle y est restée plusieurs années, jusqu’à la libération des camps par les Alliés. 
 

🌍 Si vous disposiez de pouvoirs sur la marche du monde, quelle serait votre première mesure en matière d’égalité des genres ?
 

Elle concernerait l’éducation. Il y a aujourd’hui urgence à éduquer, dès le plus jeune âge, à la sexualité et aux rapports de genres. J’ai l’impression que beaucoup de comportements sexistes sont encore présents, et les personnes qui en sont les auteures ne remarquent pas toujours en quoi leurs paroles ou leurs actes posent problème.

J’aimerais que, dès l’enfance, on donne à chacun·e le bagage nécessaire pour éradiquer les comportements discriminatoires et problématiques. Cela passerait évidemment par la déconstruction des tabous qui existent aujourd’hui sur les corps et la sexualité. Nous devons cesser de sexualiser les jeunes filles qui portent des crop-tops au collège ou au lycée ; cesser de penser qu’une tenue vestimentaire est une invitation ; cesser de nous offenser chaque fois qu’une femme allaite son enfant en public ; cesser de justifier une agression sexuelle ou un viol par la nature masculine qui ne saurait pas se contenir. Nous devons atteindre l’égalité et la banaliser.

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