
Stages, vie associative, amitiés… Mila et Louis reviennent (sans filtre) sur leurs années Centrale
Entre anecdotes, souvenirs émus et regards critique sur l’avenir, Mila et Louis partagent aux futurs centraliens leur vécu à l'école et comment en 3 ans et des poussières, ils se sont taillés un futur sur-mesure.

Quels sont vos conseils pour réussir le concours ?
Mila : Y croire. On prêche beaucoup la rivalité en classe préparatoire, pourtant il faut savoir compter sur les personnes qui vous entourent. Dans ma promotion, nous avons cultivé un esprit d’entraide qui a été déterminant.
Louis : Dormir ! Il faut savoir s'arrêter au risque de s'épuiser en travaillant jusqu'à pas d’heures. Minuit, c’est au lit (rire). Pour les écrits, il faut se mettre dans un cadre serein, par exemple passer ses concours chez ses parents (si vous vous y sentez bien). Une fois une épreuve passée, pas la peine de refaire l’histoire : c’est fait, c’est fait. On avance ! D’ailleurs, en y réfléchissant, je me rends compte qu’intégrer une classe étoilée n’est pas forcément la meilleure stratégie. Si l’on s’en sort correctement, même de justesse, viser des résultats encore plus élevés peut parfois être risqué.
Quels sont selon vous les atouts de Centrale Méditerranée ?
Mila : On est à Marseille, une ville remarquable par ses paysages, sa culture, son climat. Ce qui m'a profondément marquée à l’école, c'est la multitude d'associations : il y en a pour tous les goûts, toutes les passions, et tous les engagements. J’oubliais le cursus généraliste. Maintenant que je suis dans la vie active, je me rends compte que c’est un réel atout.
Louis : Je confirme, la formation généraliste de haut niveau ! En prépa, c’est difficile de savoir ce qu’on veut faire exactement. On a seulement deux années pour choisir une spécialisation. Regarder les écoles sur le papier, c’est une chose, mais la réalité est différente. Et puis, on a le temps d’évoluer. Centrale Méditerranée laisse du temps pour bien choisir sa voie et trouver sa vocation. Appartenir au réseau du Groupe des écoles Centrale représente aussi un avantage significatif.

Comment s’est passé votre cursus ?
Louis : Nous sommes la génération COVID, donc pas d’intégration comme on la connaît aujourd’hui. Les associations étaient quasi inexistantes, il fallait tout organiser à distance. La première année a été dure pour ça, mais on a quand même su créer de belles amitiés. Ensuite, en deuxième année, on a pu participer au week-end d’intégration et organiser des événements comme la course contre le cancer au parc Longchamp. J'en garde de très beaux souvenirs. La troisième année était de loin la meilleure : les cours sont plus spécialisés, les profs sont géniaux, et les souvenirs impérissables.
Mila
J’ai fait de très belles rencontres et j’espère garder ces amitiés longtemps.

Ce qui vous a le plus marqué ?
Mila : J’ai une grande gratitude envers l’école. Quand j’étais dans l’association Fémin’ISF, on voulait distribuer des protections menstruelles lavables. On a cherché des fonds via des appels à projets. C'est remonté aux oreilles de la direction, qui a décidé de financer la campagne pour l’année suivante. Voir que cette initiative est devenue pérenne, c’était très fort à mes yeux. J'ai aussi adoré l'association de tutorat Échanges Phocéens, qui accompagne des collégiens et lycéens sur des séances d’ouverture culturelle. Je réalise que la connaissance, c’est “que du plus”. Je veux dire que ce n’est pas quelque chose que tu te soustraits quand tu l’offres. Il faut la diffuser abondamment pour lutter contre les injustices éducatives entre autre.
Louis : Mon Erasmus de janvier à juin en République Tchèque, à Brno, la capitale de la région historique de Moravie. Une expérience géniale ! J’y ai rencontré des amis que je vais bientôt revoir. Si vous en avez l’occasion, partez à l’étranger. Que ce soit en double diplôme ou en Erasmus, la mobilité internationale est une incroyable façon de profiter de la vie étudiante et de se construire.
Comment voyez-vous votre futur ?
Mila : J’ai commencé un nouveau travail dans une entreprise engagée et j’espère continuer à être alignée avec mes valeurs encore longtemps. Transmettre et apprendre sont des dimensions essentielles pour moi. Ça pourra se traduire dans mon travail et mes loisirs aussi. J’espère contribuer à un monde plus durable.
Louis : Je suis embauché comme ingénieur nucléaire. Je suis ravi. Pour l’instant, je me projette à Marseille, peut-être ailleurs, mais quoi qu’il arrive, je compte profiter à fond !

Une prédiction dans l’ingénierie ?
Mila : C’est impossible à prévoir, mais dans un monde idéal, j'aimerais qu'on construise un monde plus respectueux de l'environnement, avec des modèles de société plus justes. Les ingénieurs ont les compétences scientifiques et pragmatiques pour le faire.
Louis : Il serait intéressant de ne pas oublier le low-tech : le papier, le crayon, la règle, l’équerre. Tout ne doit pas passer par le numérique.
Louis
J’ai aussi pris une année de césure pour un service civique à la mairie de Marseille, suivi d’un stage. Une expérience marquante.

"Le service civique, représente une vraie valeur ajoutée pour un futur ingénieur. Cela permet de se rappeler qu’on est aussi et surtout un citoyen ou une citoyenne. Cette expérience permet de sortir du microcosme de l’ingénierie, de s’ouvrir à d’autres horizons. J’ai vécu six mois extraordinaires. Si c’était à refaire, je foncerai sans hésiter. Ça change la perspective, ça ouvre des portes, et ça fait grandir !"
Tes années Centrale en un mot ?
Mila : Amitiés.
Louis : Géniales !

Une bonne résolution pour cette nouvelle vie post-diplôme ?
Mila : Changer de banque pour une organisation éthique et respectueuse de l’environnement, afin de mieux flécher mes investissements.
Louis : Une bonne santé s’il vous plaît, tout sauf la grippe. Dormez bien ! 😂