
Erasmus : entre ancrage européen, ouverture mondiale et inclusion sociale
Avec 200 départs réalisés - 153 pour les études et 47 pour les stages - l’établissement confirme sa place dans l’espace européen de l’enseignement supérieur.
L’expérience internationale constitue une étape structurante du parcours d’ingénieur, à la fois académique et professionnelle.

L’Europe comme socle, le Brésil comme exception
Les flux Erasmus de Centrale Méditerranée reflètent la tendance nationale : la mobilité française privilégie les pays voisins ou francophones.
En 2021, plus de 105 000 étudiants français sont partis en mobilité diplômante à l’étranger, en progression de 16 % depuis 2016, faisant de la France le 6e pays d’origine des étudiants mobiles. Leurs destinations restent principalement l’Espagne, l’Allemagne et l’Italie, ainsi que la Belgique, le Royaume-Uni, le Canada et la Suisse.
Notre école suit ce schéma : deux tiers des mobilités concernent des pays de l’Union Européenne, avec un fort ancrage en Italie, Espagne, Portugal et Allemagne. Des villes comme Milan, Barcelone, Lisbonne, Turin et Madrid concentrent 17 % des séjours, traduisant la même préférence géographique que celle observée à l’échelle nationale.
Hors Europe, le Brésil occupe une place singulière avec 30 mobilités, première destination financée en dehors de l'Union Européenne, illustrant la profondeur des partenariats tissés avec l’Amérique latine.
L’Argentine, le Chili, le Canada, la Chine ou l’Australie apparaissent de manière marginale, donnant néanmoins au programme une dimension mondiale.
Cette exception sud-américaine distingue Centrale Méditerranée d’autres établissements français dans le cadre d’Erasmus.
La nouveauté doctorale
La mobilité doctorale, limitée à deux séjours de courte durée, revêt une importance stratégique.
Elle s’inscrit dans une coopération structurée avec un partenaire européen et permet aux doctorants de s’intégrer dans des réseaux scientifiques internationaux.
Elle renforce l’articulation entre recherche et internationalisation, au-delà des seules mobilités étudiantes.

Inclusion et équité dans l’accès
Conformément aux principes de la Charte Erasmus+ pour l'enseignement supérieur, Centrale Méditerranée s’efforce de rendre les mobilités accessibles à tous.
Fidèle à l’esprit de la charte Erasmus+, notre école œuvre à rendre les mobilités accessibles à tous, afin de permettre à chaque étudiant de vivre une expérience internationale.
Le succès croissant des dispositifs d’inclusion témoigne d’un élan commun pour une mobilité plus juste et plus ouverte.
Cela révèle l’ampleur des besoins et interroge les barèmes de financement. Une matrice de répartition a été mise en place afin d’assurer une distribution équitable des mobilités Erasmus, en tenant compte des aspirations académiques mais aussi des conditions sociales. Elle illustre la volonté de faire de la mobilité un droit pédagogique partagé.
Transport et soutenabilité
La question des déplacements traduit une prise de conscience environnementale croissante.
Nous constatons que le train progresse pour les destinations européennes de proximité.
Pour les élèves, la mobilité se pense désormais de manière responsable, en lien avec la transition écologique.
Un levier pour l’internationalisation de l’école
Au-delà de l’impact sur les étudiants, la mobilité renforce le positionnement de l’école dans les réseaux académiques et scientifiques mondiaux :
- Elle nourrit des collaborations stratégiques avec des universités et entreprises de référence ;
- favorise l’accueil d’étudiants étrangers ;
- participe à la construction d’un campus multiculturel.
Cette dynamique s’inscrit dans une dimension internationale intégrée, qui articule formation, recherche et vie de campus dans une logique de cohérence d’ensemble.

Bilan budgétaire
Le budget Erasmus+ 2023-2024 révèle un poids marqué des mobilités études, absorbant près de trois quarts des fonds. Les stages représentent plus de 10 % du budget, avec un ratio dépenses/subventions de 2,7, traduisant un usage intensif des ressources.
Les dispositifs d’inclusion pour les mobilités sortantes dépassent largement les prévisions, ce qui invite à repenser les modes de financement pour concilier efficacité budgétaire et équité d’accès.
À Centrale Méditerranée, la mobilité est une expérience partagée.
Elle relie les étudiants, les enseignants et les partenaires autour d’un même projet : comprendre le monde en le traversant.
Les référents géographiques et scientifiques accompagnent ces parcours, au croisement de l’exigence académique et de l’engagement collectif.
En novembre, une semaine internationale sera organisée pour montrer cette dynamique : un moment pour faire dialoguer ceux qui partent et ceux qui reviennent, et rappeler que l’ouverture reste un apprentissage commun.
Sources : rapport final Erasmus+ et rapport Campus France chiffrés clés 2024.