Transformations responsables

Égalité femmes - hommes et ingénierie : nos actions concrètes

Depuis 1977, partout dans le monde, le 8 mars est dédié à la célébration des avancées des droits des femmes. L’occasion de rappeler notre engagement en tant qu’établissement scientifique et de formation.

Visite guidée de notre établissement qui cherche à se féminiser davantage, en luttant contre les stéréotypes de genre, en facilitant l'orientation des jeunes femmes vers les filières scientifiques, et tout particulièrement, les carrières d’ingénieures.
étudiantes de Centrale Méditerranée en salle de cours

Le constat est alarmant

  • L’écart salarial persiste à 21,1% en équivalent temps plein dans le secteur privé (source INSEE).
  • Plus d’un homme sur 5 de 25-34 ans considère normal d’avoir un salaire supérieur à sa collègue à poste égal (source CDEFI).
  • Le taux de féminisation des études et métiers d’ingénieures stagne fortement depuis une quinzaine d’année, avec seulement 29 % d’étudiantes inscrites en cycle ingénieur en 2021-2022 et 24 % d’ingénieures diplômées en activité (source CDEFI).

Face aux grandes transitions, l'avenir se tourne toujours plus vers les métiers technologiques et scientifiques. Astrophysique, informatique, IA, robotique, chimie, biologie, mathématiques etc. Ces secteurs, en plus d’être passionnants et rémunérateurs, permettront à la France de mener à bien ses ambitions de réindustrialisation.

Femmes et ingénierie : un enjeu national

Les notes des jeunes filles continuent d’être meilleurs sur l’ensemble de leur scolarité : elles redoublent moins et réussissent mieux aux examens. Malgré leurs bons résultats, à la sortie dans le domaine du numérique : elles ne représentent que 18% des professionnels.
En même temps, seules 13% de lycéennes optent pour l'option numérique. Tout est lié : les études montrent que l'introduction de ces sujets dès le plus jeune âge, favorise l’intérêt des jeunes filles et permet d’endiguer les inégalités de genre dans le secteur de la technologie.

Quel est le bug dans la matrice ? La France connaît une pénurie d'ingénieur.e.s, en partie due aux stéréotypes de genre. Ces pensées limitantes “elles sont nulles en maths”, “elles n’ont pas l’esprit logique” et autres biais cognitifs, éloignent les jeunes femmes des enseignements scientifiques.

C'est dans ce contexte que nous nous engageons, à progresser à notre échelle d’établissement scolaire et à faire de l’égalité femmes-hommes un de nos objectifs prioritaires.

étudiants de Centrale Méditerranée en laboratoire

L’exemple de Centrale Méditerranée

Nous nous distinguons par notre engagement en faveur de l'inclusivité. Dans notre plan stratégique 2023-2030, nous posons un diagnostic, un plan d'action et des mesures concrètes pour réduire les inégalités.

Dès le départ, avec 46,4% de femmes parmi les personnels et 34% d'étudiantes, nous dépassons déjà largement la moyenne nationale. Un succès auprès des jeunes femmes que nous avons encore du mal à nous s’expliquer.

C’est peut-être lié au fait que nous avons instauré la parité dans la gouvernance tant au niveau du Comité directionnel, des différentes instances, que du Conseil d’administration. Nous essayons autant que possible d’incarner notre communication par des femmes, y compris dans nos visuels. Nos portraits d’élèves et d’alumnis sont souvent des femmes incroyables afin de changer le paradigme du travail par des rôles modèles inspirants. Je crois beaucoup à la force de ces récits de vie capables de nous élever, d’oser, d’y croire.Carole Deumié, Directrice de Centrale Méditerranée.

deux étudiantes de Centrale Méditerranée en expérience lazer

Que fait-on concrètement pour changer les choses ?

Nous agissons à plusieurs niveaux pour promouvoir l'égalité femmes-hommes :

  • Genre de sciences : Chaque année, le Labo Sociétal de Centrale Méditerranée (service de l'École qui permet d’imaginer, de développer et d’étudier des innovations sociales dans le champ de l'éducation), organise "Genre de Sciences" en partenariat avec l'association Échanges Phocéens.
    Cet événement vise à sensibiliser une centaine de collégien.ne.s et lycéen.ne.s, venant de zones d’éducation prioritaire de Marseille, à la mixité dans les métiers scientifiques et techniques, avec des rencontres professionnelles et des enquêtes. Ôtant ainsi l’autocensure des jeunes filles sur ces métiers. 

 

  • Cap’Ingénieuses : En tant que membre de l'association Cap’Ingénieuses, nous nous engageons depuis 2011 dans la promotion de la mixité dès le plus jeune âge, à travers des projets valorisant les études et métiers d'ingénieur·e. La participation des élèves de l’école à des événements comme “Les Ingénieuses CDEFI” renforce cette démarche, de projets créatifs anti images uniques valorisant, les innovations portées par des femmes.

 

  • Fémin'ISF : L'association Ingénieurs sans frontières, avec sa branche Fémin'ISF, contribue à faire avancer la réflexion collective sur l'égalité des genres dans le milieu ingénieur grâce à diverses publications et partages qui favorisent la prise de parole et la sensibilisation de toutes et tous aux enjeux de discrimination.

 

  • L'AnTenne : Les femmes ont 27 fois plus de chance que les hommes de se faire cyber harceler (source ONU). Face à ce constat, nous avons mis en place "L'AnTenne". Ce dispositif est constitué d'un groupe de prévention formé régulièrement à la détection, l'écoute et l'orientation des élèves. Il contribue à l'évolution des mentalités et à la lutte contre d’éventuelles violences sexistes et sexuelles.